Le néoplatonisme, la pensée de Plotin en particulier, se réduit, selon
une opinion longtemps courante, à un spiritualisme exacerbé et presque
monastique aussi étranger au gouvernement de la cité qu'à une pratique
quotidienne du monde. La théorie de la matière, assimilée au mal
radical, et le mépris du corps qui en résulte, en seraient l'expression
la plus conforme à son esprit. Le souci de voir les « choses » de plus
près, de retrouver les racines de la dispersion, motivait une étude
circonstanciée des textes plotiniens sur la question.