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SCHNELL Alexander  

Husserl et les fondements de la phénoménologie constructive

2-84137-206-5 - Année : 2007 - 304 Pages - 26.35 €
COMMANDE


Avec son exigence d’un retour aux « choses mêmes », la phénoménologie husserlienne s’est toujours proposée d’en exhiber la constitution, voire la fondation. Ainsi s’est-elle rapidement conçue comme une nouvelle « philosophie première », ce qui n’a pas été sans poser des problèmes et des difficultés à ses contemporains et à ses successeurs. Cela impliquait en effet le principe, auquel Husserl ne cesse de revenir depuis le début des années 1920, d’une légitimation absolue de la connaissance phénoménologique. Qu’est-ce qui est susceptible de la légitimer tant eu égard aux données attestables et irréductibles que rencontre une démarche purement descriptive, qu’eu égard à leur origine – à savoir que tout ce qui est se constitue, en son sens, dans les structures des actes de la subjectivité transcendantale originairement constituante ?
Le présent ouvrage entreprend de repenser cette question à sa racine : c’est bien afin de répondre à sa propre visée de légitimer absolument la constitution du sens des phénomènes (en leur « vérité ») que Husserl procède – lorsqu’il se heurte aux limites inhérentes à une phénoménologie descriptive – à des constructions phénoménologiques, qui ne sont ni des constructions spéculatives ni des procédés qui feraient exister par la pensée des structures qui n’existeraient pas hors d’elle, mais pour ainsi dire des « systèmes de coordonnées » que le phénoménologue est conduit à mettre en place pour rendre compte de telle ou telle teneur phénoménologique déterminée, et dont il ne découvre la régularité qu’en procédant à ces mises en place elles-mêmes. Les fondements d’une phénoménologie constructive auront ainsi pour tâche à la fois d’en clarifier le statut et d’en exhiber la fécondité heuristique quant à ce que rencontre le phénoménologue au fil de ses analyses concrètes – ce qui implique une démarche où souvent, par la nature même de la « chose » en question, « les noms nous font défaut ».


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SOMMAIRE

Avertissement

Introduction



Chapitre I : La méthode phénoménologique

Le transcendantal chez Husserl
Perspectives historiques
Fondements systématiques
Le transcendantal comme « source de toute connaissance »
Le rapport au monde « transcendant » comme question fondamentale de la philosophie transcendantale La philosophie transcendantale comme « auto-méditation » de la subjectivité transcendantale
La « légitimation » comme principe le plus général de toute connaissance

Considérations méthodologiques fondamentales
Évidence et intuitivité
L’épochè et la réduction phénoménologiques
Le phénomène

Le premier niveau de la légitimation phénoménologique : la sphère immanente
Les « implications intentionnelles » et le « sens » des effectuations intentionnelles

Le second niveau de la légitimation phénoménologique : la sphère pré-immanente
La construction phénoménologique



Chapitre II : L’intentionnalité. Signification et vérité

L’intentionnalité

Expression, signification, objet
La manifestation de l’expression
La signification de l’expression : l’intention de signification
La signification comme contenu idéal de l’expression
L’objet de l’expression

L’analyse de la conscience intentionnelle
Les différentes acceptions de la notion de « conscience »
Première acception de la conscience : la conscience comme l’unité réelle des vécus du Moi
Deuxième acception de la conscience : la concience « interne » comme perception interne
Troisième acception de la conscience : la conscience comme « acte » ou « vécu intentionnel »
Le contenu de l’acte intentionnel
Le contenu intentionnel comme objet intentionnel
Matière intentionnelle et qualité intentionnelle
L’essence intentionnelle « relative à la signification »
L’essence intentionnelle « relative à la connaissance »
La catégorialité

La vérité
Vérité et évidence
Le concept phénoménologique de la vérité
La vérité catégoriale



Chapitre III : L’imagination et la phantasía

Imagination et phantasía
L’imagination
La temporalité de l’imagination

La phantasía
La discontinuité de la temporalité de la phantasía
Le caractère présentifiant de la temporalité de la phantasía
La vertu constituante de la temporalité de la phantasía

La conscience reproductive
La conscience interne
Le « dédoublement » de la conscience et la « scission du Moi »
Le réel et l’imaginaire



Chapitre IV : La conscience du temps

La temporalité immanente
L’intentionnalité rétentionnelle
L’intentionnalité protentionnelle
Le flux absolu de la conscience

La temporalité pré-immanente
Le statut de la « hylè » et du « noème » dans la phénoménologie husserlienne du temps
« Objets temporels » et « objets-temps »
Le « procès originaire » et sa structure en « noyaux »
Les « formes noématiques »



Chapitre V : Pulsions et instincts

Considérations méthodologiques
Retour sur l’épochè phénoménologique
Le sens et le statut de la phénoménologie génétique

La phénoménologie des pulsions et des instincts
Pulsions et instincts dans les Recherches Logiques
Le rôle de la « motivation » passive dans l’intentionnalité d’instinct
Les différents niveaux constitutifs dans la phénoménologie des pulsions et des instincts
« Construction phénoménologique » et « réduction démantelante » dans la phénoménologie des pulsions et des instincts
L’intentionnalité de pulsion dans la perception extérieure
Le rôle de l’instinct dans la constitution de la hylè sensible
Le système pulsionnel d’instincts originaires dans la constitution de la « hylè originaire » au sein du flux temporel absolu

La dimension pratique de la phénoménologie des pulsions et des instincts
La dimension pratique dans les trois sphères constitutives de la phénoménologie des pulsions et des instincts
L’instinct comme « proto-forme » de la volonté



Chapitre VI : L’intersubjectivité

Préliminaires méthodologiques
Le paradoxe de la phénoménologie de l’intersubjectivité
La méthode de la phénoménologie de l’intersubjectivité

La constitution de l’intersubjectivité
La réduction primordiale (à l’immanence de l’ego)
Caractérisation négative de la sphère primordiale
Caractérisation positive de la sphère primordiale (transcendance « première »)
La transcendance intersubjective (transcendance « secondaire »)
La constitution de l’alter ego
L’« appariement »
La concordance
Les potentialités de la sphère primordiale
L’association caractéristique de la constitution d’autrui

La constitution de l’objectivité
La constitution de la première forme de l’objectivité
La constitution des niveaux plus élevés de l’objectivité mondaine (l’« assimilation objectivante »)
L’auto-mondanéisation

Conclusion

Bibliographie





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