Sous le règne de Henri III, du 21 décembre 1582 au 30 mars 1583, se déroule dans le Sancerrois un procès en sorcellerie qui s'achève par la mort sur le bûcher de cinq des accusés, cinq hommes. Sixième victime de ce procès, une femme, Guillemette Piron, s'est, peu après le début de son interrogatoire, étranglée dans sa prison : son corps est traîné sur une claie et brûlé. Apparaissent les principaux chefs d'accusation qui relèvent de la répression contre la sorcellerie démoniaque : méfaits divers, sorts jetés, mais surtout rencontre avec le diable et assistance au sabbat. Le procès unit à une affaire de sorcellerie démoniaque un cas de possession : ce sont les accusations d'un enfant qui se dit, ou qu'on diagnostique, possédé, qui déclenchent le processus dont il restera le pivot. Le récit de la possession, des divers exorcismes, publics et privés, des crises qui ponctuent les interrogatoires, les récits d'ensorcellement et de désensorcellement, des histoires de meneur de loups font la richesse de ce texte.

Il y a quelque chose d'une enquête policière - une enquête à la Harry Dickson, étant donné le caractère « fantastique » de l'histoire du Carroi Marlou - à travailler sur le texte d'un tel procès, à repérer la chronologie précise des événements évoqués, à cerner les différents personnages, à tenter de résoudre les multiples problèmes, voire les énigmes posées par le texte.