Ces « Méditations » s'efforcent d'explorer « la chose même » à penser -
le phénomène comme rien que phénomène -, dès lors que, rencontrant sa
véritable altérité, la pensée ne se réduit pas à manipuler machinalement
ses identités. Culminant au sein d'une phénoménologie du langage,
l'entreprise débouche sur une sorte de « mathesis » de l'instabilité
universelle, celle de l'indivision originaire du phénomène et du penser,
à travers une architectonique dont les termes sont cependant infiniment
variables et labiles, comme si la pensée n'existait jamais que de
traverser des « paysages » qui changent constamment d'aspect par les
déformations cohérentes que la variabilité de leurs repères leur fait
subir.