Dans le cadre de la Séville baroque si chère à la littérature de l'Age
d'or espagnol - Espagne du plus pur mysticisme et de la sorcellerie la
plus noire -, brille le magnétisme de Miguel Mañara. C'est à ce
magnétisme de braise et de feu que se prendra l'imagination des
romantiques pour le confondre avec le personnage du Don Juan de Tirso de
Molina. Car avant de se convertir en l'auteur du terrible Discours,
fruit du repentir, Miguel Mañara dut passer par l'expérience d'une vie
licencieuse qui le fit toucher tour à tour à l'absolu de l'amour et à
l'absolu de la mort.