PORETE Marguerite
Le Miroir des simples âmes anéanties
2-84137-374-1 - Année : 2020 - 272 Pages - Non Disponible
Traduit de l’ancien français par Claude Louis-CombetIntroduction de Emilie Zum Brunn
COMMANDE
À Londres en 1943, Simone Weil lisant les mystiques médiévaux prenait connaissance d’une version anglaise modernisée du Miroir des simples âmes, d’«un mystique français du xive
siècle» encore anonyme, dont la pensée et la sensibilité vibraient à
l’unisson des siennes. C’est seulement en 1946 – grâce à l’historienne
italienne Romana Guarnieri – que le rapprochement sera fait entre le Miroir des simples âmes anéanties que
Simone Weil lut peu avant sa mort et l’œuvre qui coûta la vie à son
auteur, une béguine nommée Marguerite Porete, condamnée au bûcher par
l’Inquisition.Si le livre comme son auteur, considérés comme hérétiques
sont voués au bûcher, cela n’empêchera pas le livre de connaître un
succès foudroyant dans toute l’Europe médiévale jusqu’à la Renaissance,
surmontant les barrières linguistiques, puisqu’il est traduit par des
chartreux anglais, des cisterciens rhénans et italiens, puis dans des
langues modernes. Chef-d’œuvre de la littérature médiévale en langue
française (langue d’oïl), Le Miroir des simples âmes est
le texte fondamental de la mystique occidentale, un cas exceptionnel
d’une œuvre spéculative rédigée par une femme au Moyen Âge. D’une
sensibilité théologique proche de celle de Maître Eckhart, dont elle est
l’aînée sur le chemin de la mystique de l’Être, Le Miroir des simples âmes
développe, en une écriture magnifique, les thèmes les plus élevés de la
spiritualité contemplative: le renoncement à l’identité propre,
l’anéantissement de l’esprit dans la lumineuse ténèbre de la divinité,
la communion au Dieu inidentifiable, la pure mélodie de l’âme amoureuse.Sauvé
comme par miracle des braises du bûcher, le livre de Marguerite Porete
témoigne admirablement de la hauteur métaphysique et de la charge
affective de la mystique rhéno-flamande du Moyen Âge.
À Londres en 1943, Simone Weil lisant les mystiques médiévaux prenait connaissance d’une version anglaise modernisée du Miroir des simples âmes, d’«un mystique français du xive
siècle» encore anonyme, dont la pensée et la sensibilité vibraient à
l’unisson des siennes. C’est seulement en 1946 – grâce à l’historienne
italienne Romana Guarnieri – que le rapprochement sera fait entre le Miroir des simples âmes anéanties que
Simone Weil lut peu avant sa mort et l’œuvre qui coûta la vie à son
auteur, une béguine nommée Marguerite Porete, condamnée au bûcher par
l’Inquisition.
Si le livre comme son auteur, considérés comme hérétiques
sont voués au bûcher, cela n’empêchera pas le livre de connaître un
succès foudroyant dans toute l’Europe médiévale jusqu’à la Renaissance,
surmontant les barrières linguistiques, puisqu’il est traduit par des
chartreux anglais, des cisterciens rhénans et italiens, puis dans des
langues modernes. Chef-d’œuvre de la littérature médiévale en langue
française (langue d’oïl), Le Miroir des simples âmes est
le texte fondamental de la mystique occidentale, un cas exceptionnel
d’une œuvre spéculative rédigée par une femme au Moyen Âge. D’une
sensibilité théologique proche de celle de Maître Eckhart, dont elle est
l’aînée sur le chemin de la mystique de l’Être, Le Miroir des simples âmes
développe, en une écriture magnifique, les thèmes les plus élevés de la
spiritualité contemplative: le renoncement à l’identité propre,
l’anéantissement de l’esprit dans la lumineuse ténèbre de la divinité,
la communion au Dieu inidentifiable, la pure mélodie de l’âme amoureuse.
Sauvé
comme par miracle des braises du bûcher, le livre de Marguerite Porete
témoigne admirablement de la hauteur métaphysique et de la charge
affective de la mystique rhéno-flamande du Moyen Âge.
Table des matières / Extraits