Manifeste, la difformité crève les yeux de tous, mais secrète, elle possède sa face cachée, sa part intime que tous ignorent, sauf ceux qui la vivent. Visible par tous, inconnue de tous : l’Essai de Hay livre tout à la fois le spectacle des déformations d’un corps et le dévoilement des souffrances d’une âme, « l’anatomie des replis de son cœur », la confession d’une sensibilité cachée qui le rattache sans doute à une généalogie de l’examen de soi et à la tradition de « l’anatomie morale ».
Ce récit n’est pas une plainte, il se transforme en un éloge paradoxal de la difformité, faisant apparaitre les recours possibles contre les tyrannies du regard.