Collections : Accueil - PHILOSOPHIE - Nomina
DANTE - TRISSINO - FIRENZUOLA
Sur la langue italienne
2-84137-225-6 - Année : 2008 - 320 Pages - 23.3 €
Textes traduits et annotés par Claude Malherbe et Jacqueline Malherbe-Galy, et présentés par Jean-Luc Nardone
COMMANDE
En 1529, à Vérone, Giangiorgo Trissino faisait paraître la première
traduction en langue italienne d’un texte de Dante alors quelque peu
oublié, le De vulgari eloquentia, composé par l’illustre
Florentin vers 1305. Ce dense petit traité est un plaidoyer implacable
en faveur de la légitimité de l’usage de la langue vulgaire italienne
dans la littérature, un volgare illustre, cela va sans dire, limé
par les plus grands intellectuels d’Italie. Or, lorsque la traduction
de Trissino paraît, le débat sur la langue est, dans la péninsule, l’une
des préoccupations majeures des érudits : Bembo, Castiglione,
Machiavel, Speroni participent activement à ce débat polémique, tout
comme Trissino qui a publié en 1524 une Epistola adressée au pape
Clément VII dans laquelle il propose l’ajout de lettres nouvelles
destinées à mieux décrire les sons de la langue italienne. Sur-le-champ,
en cette même année, Firenzuola, dans un bref pamphlet cinglant teinté
de dérision, éreinte la démonstration de Trissino au profit d’un italien
fondé sur le seul toscan. C’est dans ce contexte que Trissino publie sa
traduction de Dante ainsi qu’un dialogue, Il Castellano (1529)
qui défend l’idée d’une langue issue de l’ensemble des dialectes
italiens, épurée, polie, dans le droit fil, estime-t-il, du De vulgari.
Table des matières / Extraits