Dans la première moitié du xixe siècle, au temps où le jansénisme se retire lentement de l'histoire vive de sa société, se constitue à Lyon un réseau de convulsionnaires, gens d'Eglise ou laïcs, hommes et femmes, nourris des prophéties en urgence d'accomplissement, des visions et des écrits. Au cœur de cette intrigue, sœur Isaac. Juive et chrétienne, insoumise aux institutions d'église, Félicité Boussin (son nom dans le siècle) se voue à la résurrection des tribus juives, âme et corps, offrant son nom comme ultime signature à l'œuvre séculaire du jansénisme.